L'expérience, le sérieux et le suivi
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DUFY Raoul est un peintre lithographe né le 3 Juin 1877 au Havre et décèdé le 23 Mars 1953 à Forcalquier. En 1900, il s’installe à Paris et fait partie du mouvement fauve. En 1910, il réalise des gravures sur bois imprimées sur tissus pour leurs rendus orientaux. Il connaît sa période de maturité avec « Marseille » de 1926 au Musée des Beaux Arts de Bruxelles, « Vue de Sainte Adresse » de 1924 à Bale en 1931, « Les courses de Deauville » pour la Collection Privée à Paris en 1935, sur le Thème de la mer en 1937, Décor pour la fée électricité, au Pavillon de l’électricité de l’exposition Universelle à Paris, au Palais de Chaillot à Paris. Il est également exposé aux musées d'Amsterdam « Le paddock-régates » en 1938, Art Institut de Chicago « Fenêtre ouverte » en 1928, D’Art Moderne Paris « La terrasse de café aux Martigues » en 1904, « Les trois baigneuses » en 1919, « Acrobates sur cheval de cirque » en 1923 et 1924, Bâle « Vue sur Sainte adresse » en 1924, Copenhague « Effet de soleil » en 1906, « Intérieur avec hindoue » en 1930, à New York « Pêcheurs à la ligne » vers 1908, « Portrait de madame Raoul Dufy » en 1930, à Rotterdam « La calèche dans le bois de Boulogne » en 1909, Tate Gallery de Londres « Deauville, les voiles qui sèchent » en 1933 et à Washington « Château et chevaux » en 1930.
CÉLÈBRE pour ses aquarelles et ses décors monumentaux, surnommé "le peintre de la joie" Raoul Dufy eut un parcours artistique riche en retournements, de la veine impressionniste à ses débuts jusqu'à sa peinture "unitonale" en passant par la touche fractionnée et le fauvisme, puis le cubisme.
Le musée des Beaux-Arts de Rouen éclaire les différentes étapes de ce parcours étonnant à travers la présentation de quinze peintures, dix dessins et cinq aquarelles issues des collections du musée des Beaux-Arts du Havre,
fermé pour réaménagement jusqu'en 1999. La présentation des œuvres de jeunesse, influencées largement par Eugène Boudin, également originaire du Havre, constitue une véritable révélation de l'affranchissement progressif de Dufy par rapport à sa formation académique.
Les quatre premières aquarelles de l'artiste, datées de 1898 sont ainsi exposées : imprégnées des leçons académiques, elles re présentent des vues de ports et de paysages de la région du Havre ainsi que 1'"Autoportrait au chapeau mou".
Cependant Dufy ne restera pas longtemps fidèle à cette veine impressionniste et prendra très vite conscience des limites d'une description du réel essentiellement visuelle et narrative.
Un séjour à Martigues durant l'été 1904 influence directe ment sa peinture. L'artiste est séduit par la lumière cristalline du Sud de la France, qui va l'at tirer vers le fauvisme. Mais c'est sans aucun doute la révélation du tableau "Luxe, calme et volupté "d'Henri Matisse qui l'incitera à poursuivre résolument dans la voie du fauvisme. Trois tableaux illustrent cette période de travail sur le motif en compagnie de ses amis Marquet et Friesz. Il s'agit des "Gymnastes" de 1905, de la "Sortie des régates au Havre" de 1906 et de "Jeanne dans les fleurs" de 1907.
Dans cette dernière, le souvenir de la "Fenêtre ouverte à Collioure" de Matisse, présentée en 1905 au Salon d'Automne, semble omniprésent.
Afin de faire connaître auprès du public les œuvres représentatives de l'avant-garde européenne, Raoul Dufy fonde avec ses amis Braque et Friesz le Cercle de l'Art moderne.
Le séjour à l'Estaque en 1908 en compagnie de Georges Braque marque le début du cubisme chez Dufy. La palette devient plus sombre et l'artiste renonce peu à peu aux tons éclatants de sa période fauve sous l'influence de Cézanne ainsi que d'André Lothe et de Guillaume Apollinaire, farouches défenseurs du mouvement. Le "Vieux port de Marseille" et "Notre-Dame de la Garde", tous deux peints en 1908, témoignent du cubisme "cézannien" de Dufy ainsi que l'"Entrée du port de Havre" et la "Plage du Havre" datés de 1910.
Toutefois le Cubisme ne laissera pas une empreinte durable chez Dufy - comme chez son ami Braque qui se rapproche de Picasso -.
Le paysage, et notamment celui des bords de Méditerranée, demeure au centre de ses préoccupations de peintre même s'il se sent toujours attaché aux paysages maritimes de sa Normandie natale.
Dufy pratique de plus en plus l'aquarelle et façonne une écriture de plus en plus personnelle, caractérisée par des successions d'arabesques et de tracés légers ainsi qu'une couleur éclatante.
Le trait se fait de plus en plus rapide, elliptique, ne laissant pas de place au vi de. Les sujets traités évoquent les loisirs collectifs tels que les célébrations nationales, les scènes en bord de mer, ou encore les baigneuses. "La plage et l'estocade au Havre" (1926-1930) illustre cette période charnière.
Si, dans l'art de Dufy, l'exaltation de la couleur est au cœur de son propos, le dessin revêt une importance non moins capitale dans cette esthétique.
Capitale de par l'abondante production graphique mais aussi de par l'étroitesse des liens qui relient l'œuvre dessiné aux recherches picturales.
Comme le note Antoinette Rézé Huré, "la spécificité de l'œuvre peinte est sans discordance avec l'originalité du dessin". Et lorsque Dufy recherche l'autonomie de la couleur par rapport à la structure linéaire, sa peinture consacre en même temps l'importance des notations graphiques, le rôle de la ligne et la constitution d'un langage de "signes abréviatifs" qui composent une "sténographie de l'essentiel" pour reprendre l'expression de Marcelle Berr de Turique.
"Mes dessins sont aussi des desseins, aucun d'eux n'est fait pour lui même, c'est toujours le plan pour une œuvre peinte qui se trouve inséré entre deux traits bien plus qu'exprimée par ces traits-mêmes" écrivait Dufy. Indifférent à la suggestion des plans, Dufy se révèle avant tout sensible à l'énergie décorative du contour et à la mobilité de la lumière comme l'illustre "Queen Mary, étude de vagues" peint en 1937. Deux ans auparavant l'artiste avait fait connaissance de Jacques Maroger, créateur d'un pigment capable de laisser la lumière pénétrer la couche picturale. Dufy utilisera régulièrement ce procédé dont la fluidité et la transparence répondent parfaitement à son goût pour la luminosité.
T. Demaubus
TOUT n'a sans doute pas encore été dit sur l'œuvre de Dufy. Tout n'a pas encore été exploré dans ce corpus riche d'une centaine d'œuvres encore méconnues du grand public. Champion du mouvement fauve, Dufy eut, lui aussi, sa crise cézannienne. Dès 1908, en effet, Dufy se plie à l'école de la sévérité. La rencontre à la Villa Médicis Libre d'Orgeville d'André Lhote et de Jean Marchand le confirme dans ses recherches pour une forme plus écrite, plus construite, plus monumentale, qu'il décline en des tons plus sourds, d'une sonorité étouffée et profonde : les bleus de Prusse, les verts émeraude, les rouges violacés se rencontrent avec des jaunes acides, très particuliers, dans les tableaux qu'il peint entre 1908 et 1919, et particulièrement dans la "Grande Baigneuse" de la collection Roëll-Jus, dont le sujet est à lui seul un aveu de cézannisme.
Ce thème comme d'autres qu'il développe en quelques tableaux, sur des motifs spécifiques - Rue Pavoisées, Barques aux Martigues, vues de l'Estaque vont peu à peu donner naissance à de véritables séries, conçues comme des déclinaisons qui paraissent se développer jusqu'à l'infini.
L'exposition regroupe quinze ensembles thématiques ou séries à part entière comprenant chacun une à douze peintures, rigoureusement sélectionnées, qui permettent d'appréhender concrètement ce "mode de production" tant prisé par l'artiste.
Certaines de ces séries comme les "Rues pavoisées", les "Jardins abandonnés" ou les "Grandes baigneuses" traversent toute l'œuvre de Dufy. Le motif y est imprégné par son évolution picturale. La gravité des premières "Grande baigneuse" disparaît aux profit du triomphe d'une couleur légère, transparente, lumineuse, où les bleus s'illuminent, et celui d'un dessin plus alerte, tout en boucles et en frisures, aux formes, sans pesanteur, d'une exécution dont le brio évoque Fragonard et Tiepolo.
Les autres séries procèdent d'un mo ment très précis dans la vie de Dufy durant laquelle il invente de toutes pièces la série comme les "Canotiers à Nogent", la "Promenades des Anglais", les "Cargos noirs" ou les "Dépiquages". Dufy y délais se les ordonnances polyphoniques au profit d'une harmonie unique, issue de l'expérimentation des chromatismes jusqu'au tarissement de l'inspiration qui laisse la place au noir dont Dufy exploite audacieusement les possibilités colorées (série des Cargos noirs (1950-53)) ou encore au jaune et au bleu, sa couleur de prédilection.
Il est possible alors d'interpréter l'œuvre de Dufy comme une immense mosaïque de tableaux dépassant par la taille la célèbre "Fée Electricité", formé de l'assemblage de ces tableaux en une longue bande pouvant se lire comme la pellicule d'un film.
Le principe de sérialité peut être interprété comme un nouveau langage artistique proche du langage cinématographique - chaque série pouvant être assimilée à l'idée de séquence et chaque tableau de la série, devenant un plan -. Ce principe introduit une vision moderne de la peinture comme espace de liberté, comme variation sur l'identique, comme élaboration d'un prodigieux décor où tout finit par s'intégrer dans le champ pictural avec un sens raffiné de l'économie et de l'expression par le plastique.
"On remarque même l'utilisation de la technique du "plan-raccord", principalement dans les tableaux de la fin, où d'imperceptibles déplacements du point de vue adopté par l'artiste introduisent progressivement dans l'œuvre de nouveaux éléments du décor qui se trouvaient précédemment "hors-champ". Leur survenue dans le champ du tableau constitue ensuite l'accroche, qui inaugure la suivante".
Cette interprétation du corpus, que forment les quinze ensembles thématiques ou séries à part entière, privilégie sans doute la notion de cohérence visuelle sur l'approche intuitive de l'œuvre de Dufy. Elle a toutefois le mérite de proposer une lecture renouvelée de l'œuvre de l'artiste en offrant au visiteur des clefs pour son interprétation personnelle.
Les œuvres qui constituent ce mode particulier de production sont issues des meilleures collections publiques et privées d'Europe et d'Amérique : le Musée national d'art moderne, le centre Georges-Pompidou y participent avec plus de trente tableaux aux côtés du Metropolitan Museum de New York, de la Phillips Collection de Washington, des musées de Toledo, Phoenix et Toronto.
Une exposition inclassable - ni thématique, ni rétrospective - qui devrait enrichir l'approche souvent trop superficielle de l'œuvre foisonnante et joyeuse de Raoul Dufy,
T. Demaubus
14 JUILLET
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)14 JUILLET
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)ALGER (CROQUIS)
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)ALGER (CROQUIS)
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)ARLEQUIN
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AU GALOP
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AU MAROC
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AU PORT
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AU SALON
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AUTOPORTRAIT
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AUTOPORTRAIT
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)AVANT LA COURSE
DUFY Raoul (1877-1953) (d’après)Oeuvres certifiées & authentifiées
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