> COUTY Jean (1907-)

COUTY Jean (1907-)

COUTY Jean, né le 12 mars 1907 à Lyon et mort le 14 mai 1991 (à 84 ans) dans cette même ville, est un peintre français. En 1918, il réalise ses premiers dessins au crayon représentant des bateaux et des pêcheurs. En 1920, c’est la création à Lyon du groupe Ziniar, autour des critiques d’art Marius Mermillon et Georges Besson. En 1922, à 15 ans, il rencontre l’architecte Tony Garnier qui lui conseille de suivre les cours de l’école des Beaux-Arts de Lyon. C’est en 1925 qu’il entre dans la classe d’architecture de Sainte-Marie Perrin. Il obtient le premier prix d’archéologie sous la direction d’Henri Focillon. Création par les Ziniars, du Salon du Sud-Est, Palais des Expositions, quai de Bondy, Lyon 5e. Par la suite, en 1926, Jean Couty entre à l’atelier de Tony Garnier, qui lui conseillera plus tard d’opter pour la peinture. Couty admire l’œuvre de Gustave Courbet. L’année d’après, il est admis à l’école régionale d’architecture de Lyon et suit en parallèle les cours de la classe supérieure d’architecture des beaux-arts de Paris. C’est en vacances dans la Creuse qu’il dessine et peint ses premières compositions. En 1928, il réalise ses premiers dessins d’églises romanes. Il va également souvent dessiner à la gare d’eau de Vaise. L’année d’après, il obtient un sursis pour le service militaire. Peinture Après une visite à l’Hôpital du Vinatier en 1931, Couty peint La Parabole des fous, puis il peint à Rive-de-Gier, les Hauts-Fourneaux. Création du groupe Témoignage, autour de Marcel Michaud (galerie Folklore), René-Maria Burlet (Académie du Minotaure) et Albert Gleizes (à Moly Sabata). Il aborde par la suite divers thèmes : les grandes compositions, paysages sous la neige, peinture avec des personnages, peintures sur les courtisanes. L’année 1933 est marquée par son obtention du diplôme d’architecte DPLG. Il est nommé sociétaire au Salon du Sud-Est où il expose Sans travail. Le tableau est remarqué par deux critiques d’art, Georges Besson et Marius Mermillon dont Couty va faire la connaissance. Création du groupe Les Nouveaux (Pelloux, Chartres, Vieilly, Chancrin, Aynard, Besset et Carlotti). En 1935, Jean Couty se joint au groupe Les Nouveaux. Par l’intermédiaire de Georges Besson, il expose une toile à la galerie Braun à Paris. Son tableau La Mère, achevé en 1936, reste seule exposé à Paris au Salon des Indépendants est remarqué par André Lhote. Couty exposera régulièrement aux Indépendants ainsi qu’au Salon d’Automne. En 1937, il reçoit le Grand Prix du Groupe Paris-Lyon. L’État achète la toile bords de Saône aujourd’hui propriété du Musée Denon de Chalon-sur-Saône. Il expose plusieurs toiles à la Galerie Worms. L’année suivant, il voyage en Bretagne et effectue des recherches sur la nature morte. En 1939, il est mobilisé dans l’infanterie à Lyon à la caserne du « le Fort-Lamothe ». Par la suite, il peint des portraits à l’Hospice de la Rochette ainsi que chez les pères capucins et franciscains. Couty se lie avec les écrivains Claude Aveline et Louis Martin-Chauffier et fait la connaissance de Katia Granoff qui deviendra son marchand à Paris. Il fait le premier dessin de la résistance dans Les Temps Nouveaux. Ensuite, il va peindre en Haute-Loire. C’est en 1943 que Jean Couty fait de nombreuses études sur les portraits à la suite de son séjour chez les frères des Écoles chrétiennes de Lyon. Il illustre les poèmes de Paul Claudel, Louis Gillet et Stanislas Fumet dans l’ouvrage Saint-François, chez nous. En 1944, il réalise une série de dessins sur le thème de la déportation. L’année 1945 est décisive : Katia Granoff présente la première exposition de Jean Couty à Paris. Il sera montré par la galerie jusqu’en 1997. Il expose plusieurs toiles dont Le Bénédicté remarquée et admirée par Picass et aujourd’hui propriété du Musée des Hospices civils de Lyon. Jean Couty exposera régulièrement dans la galerie pendant plus de quarante ans. L’État achète la toile Portrait d’un théologien. En 1946, Jean Couty travaille à l’Hospice de la Rochette et, pour ses natures mortes, travaille le thème du pain et du vin. Il participe à une exposition collective d’art contemporain au musée du Luxembourg. L’année suivante, il peint des portraits d’enfants dans les orphelinats. Il participe aussi à l’exposition d’art français à Ottawa au National Gallery of Canada. En 1948, l’État achète Les deux vieilles (ou Les femmes au bol), exposé à la galerie Granoff. Couty offre une toile à l’Institut français d’Athènes où il participe à une exposition aux côtés des grands de l’École de Paris (Picasso, Matisse, Braque, Marquet. ). Il participe à une exposition d’art sacré en Amérique du Sud. Une peinture est vendue aux enchères au profit des œuvres soutenues par l’Unesco. C’est en 1949 que Jean Couty visite des églises romanes en Haute-Loire. Il rejoint le groupe L’Homme témoin créé par Lorjou et expose à la Galerie Claude à Paris. Il reçoit en 1950 le grand Prix de la Critique de Paris un an après Buffet et Lorjou. L’État achète plusieurs de ses toiles, La femme à la chaise, Le repas et L’ouvrier emboutisseur. Une grande toile intitulée La Mort est acquise par Jean Cassou, pour le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. La presse est abondante et élogieuse. Il est invité en 1951 au Salon des peintres témoins de leur temps, au musée Galliera à Paris. Il présente aussi la toile Le Baptême à la galerie Sainte Placide lors de l’exposition du Prix de la Critique. Il participe à l’exposition France-Italie à Turin. Lors d’un voyage en Italie en 1952, il est bouleversé par Masacci et Pier della Francesca. Il expose à la Biennale de Gênes et participe à une exposition collective à Belgrade et en Belgique. Lors d’un voyage en Hollande l’année suivante, il est bouleversé par la [Bethsabée au bain tenant la lettre de David|Bethsabée de Rembrandt]. De retour, il peint une série de vues du port d’Amsterdam. Il est nommé pour le Prix de la Triennale de Menton. Il participe à l’exposition d’art contemporain à Ljubljana. L’État achète la toile Nature morte à la nappe turque et la toile Le chandelier. En 1954, il expose au Salon des peintres témoins de leur temps à Paris. Il produit une série de dessins sur les banlieues industrielles. C’est en 1955 qu’il séjourne en Auvergne où il peint de nombreuses églises romanes mais aussi des volcans. Il va également peindre dans le Brionnais. Il participe au Salon de mai. L’État achète une toile Nature morte aux pommes. L’année 1956 est marqué par le décès de son père dont il avait fait plusieurs portraits. Il peint Le Massacre des juifs du ghett de Varsovie. La toile sera vendue aux enchères à Drouot en 1967 au profit du peuple d’Israël. L’État achète la toile Le pressurage à Juliénas. Il réalise la première exposition à la galerie Malaval à Lyon en 1957. Il réalise également un voyage en Provence. L’État achète la toile La tarte. En 1958, Jean Couty est promu « Chevalier des Arts et Lettres ». L’année qui suit, il est le premier peintre qui illustre Le billet de la loterie nationale. Il commence une série consacrée aux Églises romanes qu’il exposera à la Galerie Katia Granoff. Un ouvrage sur ce thème paraîtra sous la plume de Lydia Harambourg (historienne et critique d’art pour la Gazette Drouot), chez Ides & Calendes, à Neuchâtel, en 1998. Mourlot, à Paris édite une lithographie Les Gardes Suisses. Il est invité en 1960, à la galerie Charpentier à Paris pour une exposition de l’École de Paris. Il est fait chevalier de la légion d’honneur et participe au salon des peintres témoin de leur temps. L’État achète La cathédrale du Puy, toile qui se trouve aujourd’hui au Musée de Cambrai. Mourlot à Paris édite une lithographie en 1961 représentant l’église romane de Semur-en-Brionnais. Il expose aussi à la Galerie Katia Granoff. Par la suite, Jean Couty illustre pour le livre un texte de Jean Giono, intitulé Routes et chemins, paru aux éditions des Peintres Témoins de leur Temps. L’État achète la toile représentant l’abbaye de Moissac. C’est en 1963 qu’il entreprend un voyage en Espagne, via la Corrèze. Mourlot édite à Paris, une lithographie intitulée Le Chandelier. Il illustre pour le livre L’Événement, un texte de André Flament, édité par les Peintres témoins de leur Temps. L’année suivante, il visite la Bretagne, le Poitou et la Charente. Il se rend aussi en Allemagne. Les Nations unies éditent deux cartes postales pour Noël (Église de St Saturnin et Église d’Elne). L’État achète L’église de Saintes exposée chez Granoff, et qui se trouve aujourd’hui au Musée des Beaux Arts de La Rochelle. En 1965, il expose à la galerie Baukunst à Cologne. Il participe à l’exposition 35 peintres au musée de l’Athénée à Genève. Il voyage dans le sud de l’Italie. La ville de Paris, acquiert au salon des Peintres Témoins de leur Temps, la toile intitulée Le Pain et le vin. Mourlot édite à Paris, une lithographie intitulée Collonges la Rouge. Il voyage également en Italie (Venise, Sicile). L’année 1966 est marquée par le décès de sa mère (un de ses portraits peint en 1939 est exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon). Il rencontre et épouse Simone Drevon. Une exposition est réalisée à la galerie Verrière à Lyon. Il séjourne à Venise. L’UNICEF édite des cartes postales de Noël au profit de l’enfance défavorisée. Daragnès édite un dessin lithographié intitulé La Solitude. L’État achète la toile La Saône. En 1967, Jean Couty voyage en Espagne (Andalousie). Le couple donne naissance à un fils unique qu’il prénomme Charles-Olivier. Couty est médaillé par la ville de Montrouge. Il reçoit le grand Prix de l’Académie de Mâcon. L’année qui suit, il expose à la galerie Verrière à Lyon et à la galerie Granoff à Paris. Il voyage en Espagne. C’est en 1970 que Jean Couty est fait officier des Arts et des Lettres. Il expose alors à la galerie Verrière à Paris et voyage au Maroc. Il réalise aussi un nouveau séjour en Italie. En 1971, la Maison de la Culture de Bourges présente une rétrospective (catalogue, préface de Jean Goldman). L’année d’après, il voyage en Sicile et en Italie où il réalise de nombreux croquis. Puis, en 1973, il expose à la galerie Verrière à Paris. Il s’intéresse aux chantiers du métr de Lyon et inscrit ses pas dans ceux de l’histoire sainte, visitant Israël. Plusieurs toiles sont consacrées à Jérusalem. De nouveau, Jean Couty voyage en Sicile puis en Turquie en 1974. En 1975, il expose à la Galerie Drouant à Paris. Il réalise ensuite un long voyage en URSS. Couty est lauréat du Grand Prix des Peintres Témoins de leur Temps avec la toile Le Chantier du Métro. Une exposition est réalisée à la Galerie Katia Granoff. C’est en 1976 que Jean Couty voyage en Égypte. Il se brûle accidentellement la main et ne pourra pas peindre pendant plus d’un an. L’année suivante, l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain (ELAC), créé par les critiques d’art lyonnais, organise une rétrospective intitulée Le Peintre et le format. Couty y est présenté par Jean-Louis Maubant, avec Hantaï et Fougeron. Il voyage en Grèce et en Crète puis, en 1978, en Côte d’Ivoire où il produit de nombreux dessins. Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris présente en 1979 41 toiles de Jean Couty du 4 octobre au 11 novembre. Le catalogue est préfacé par Pierre Mazars et comporte un texte de René Deroudille. Il reçoit la médaille d’honneur de la société d’encouragement au progrès. Une rétrospective à la Maison pour Tous à Annemasse est organisée en 1980. Il voyage ensuite à Ceylan (Sri Lanka). Il fait un don de la toile Construction de l’auditorium au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. En 1981, il expose à la galerie des Granges à Genève puis au château de Simiane à Valréas. L’année 1982, il participe à l’exposition collective Cent ans d’achats de la ville de Lyon à l’Elac. Il voyage aux États-Unis et au Canada. Plusieurs grandes toiles sont consacrées à New York, la nuit. Jean Couty hérite en 1983 du fauteuil de René Chancrin (1911-1981) à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon. Un dessin de Couty représentant Le Palais Saint-Jean (siège de l’Académie) sert désormais de motif aux documents de la dite assemblée. Il expose aussi à la Galerie Katia Granoff. En 1984, il expose à la mairie de la Croix-Rousse. Il dessine la couverture de l’hebdomadaire diocésain L’Essor du Rhône (no 1956 du 20 avril). Le peintre choisit le thème de Pâques. Il représente Jésus triomphant au-dessus d’un paysage urbain. C’est en 1986 qu’il expose à la galerie Granoff à Paris, et à la mairie de la Côte-Saint-André. Il voyage ensuite en Espagne. En 1987, Gilbert Carrère, Préfet de la Région Rhône-Alpes (et actuel président de l’association des Amis de Jean Couty) remet à Jean Couty, la médaille de Commandeur des Arts et Lettres. Une exposition rétrospective est accueillie à la Malmaison (Champagne-au-Mont-d’Or), par la Fondation Léa et Napoléon Bullukian, rappelant les liens amicaux que l’artiste et le mécène ont toujours entretenus. L’année 1988 est marquée par des Voyages en Hongrie et en Tchécoslovaquie. Il expose en 1989 à la galerie Katia Granoff sur le thèmes Les Cathédrales. Il est l’invité d’honneur du musée de la Grotte à Lourdes où lui est décerné le Prix du Peintre de la Lumière et de la Spiritualité. Il participe à l’exposition collective au Japon dans les villes de Tokyo, Osaka, Hiroshima et Fukuoka. Il édite aussi une lithographie Le beaujolais nouveau. Il voyage aussi en Belgique. L’année suivante, il offre à Jacques Oudot, adjoint à la Culture de la ville de Lyon et vice-président de la Région Rhône-Alpes, chargé de la Culture, Le Résistant pour le musée de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Il expose alors à la fondation Vasarely à Aix-en-Provence. Une rétrospective de ses œuvres est organisée à l’Auditorium Maurice Ravel, du 19 décembre 1990 au 10 février 1991. Couty réunit dans un ouvrage monographique les textes de ses amis écrivains et critiques d’art. La réalisation est confiée à Georges Daru et Alain Vavrot. Une édition d’une lithographie nommée Rochers est faite au soleil jaune. Couty reçoit pour la deuxième fois le Prix du Groupe Paris-Lyon. En 1991, il participe à la biennale internationale d’art sacré de Lourdes. Le 14 mai 1991 il meurt, trois mois après avoir eu, de son propre aveu, la grande joie de la rétrospective évoquée ci-dessus et titrée : Soixante années de créations, que venait de lui consacrer François Montmaneix à l’Auditorium, en hommage officiel de la ville de Lyon.

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