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Au XVII e siècle, Bâle allait devenir pour l'histoire la première ville proprié aire d'une extraordinaire collection. Aujourd'hui, c'est une véritable cité culturelle qui s'éléve autour du Musée des Beaux Arts: Le Kunstmuseum.
Le plus ancien musée du monde: La collection du Musée des Beaux Arts est exceptionnelle. Elle doit sa renommée à la richesse de son fond initial,le plus ancien transmis intact depuis le XVIe siècle, ainsi qu'à la qualité de la section consacrée à l'art du XX e siècle.
L'histoire du musée commence en 1482 avec l'arrivée d'un imprimeur, Johannes Amerbach. Ce dernier ouvre à Bâle une imprimerie qui allait devenir rapidement l'une des plus célèbres de l'époque. De nombreux artistes et savants allaient s'y réunir. Le peintre et graveur Vis Graf travaille pour Amerbach. Ce dernier lui rend visite, et c'est à cette occasion qu'il vit les premières gravures italiennes sur bois, que l'imprimeur utilisait pour la décoration de ses livres. Sa collection de dessins et gravures est appelée le "Cabinet Amerbach" deviendra le noyau initial du musée.
Le fils de J.Amerbach, Bonifacius, se lie avec Hans Holbein le Jeune et avec les humanistes regroupés autour d'Erasme.
Le peintre et le vieux philosophe vont encourager Bonifacius à acquérir des peintures et le guider dans son choix.
Erasme léguera à Bonifacius, son cadet de 30 ans la totalité de ses biens tableaux, manuscrits et monnaies ... comprenant des
A la troisième génération des Amerbach, Basilius, passionné d'art européen, allait élargir la collection familiale et combler ses lacunes. Il voyagea beau coup en Europe et particulièrement en France et en Italie, où il acheta des ateliers entiers..
Cependant, il ne succomba pas comme la plupart de ses contemporains à la mode des grands maîtres italiens.
Il se limita d'abord aux proches alentours. Il affectionnait surtout le peintre Holbein dont il acquit quinze peintures et cent vingt quatre dessins! Holbein a peint beaucoup de célébrités de son époque: Erasme, Thomas More, Anne Boleyn Henri VIII, Christine du Danemark, Cromwell...Le portrait de Bonifacius Amerbach est aussi l'un de ses grands portraits.
La collection Amerbach est plus tard négligée par les héritiers qui cherchent à la brader au plus offrant. Alors que le "Cabinet Amerbach" est sur le point d'être racheté par la ville d'Amsterdam, les professeurs de l'université de Bâle interviennnent pour conserver à leur Cité ce patrimoine. La collection fut acquise pour la somme considérable de 9000 thalers impériaux.
Un siècle et demi plus tard, les autorités devront à nouveau inter venir pour conserver la superbe collection de Remigius Faesch - cet amateur possédait un ensemble unique de l'école du haut Rhin: Ce fut une d'énorme dépense pour la petite république citadine, pour empêcher que la collection soit dis persée. Elle viendra rejoindre au musée le fond Amerbach.
La peinture du haut Rhin: une collection unique.
La collection d'Amerbach et celle de Faesch constituent le noyau des collections du musée de Bâle. On peut y apprécier l'évolution de la peinture du haut Rhin de 1400 à 1800. Parmi les oeuvres citons: "Les chevaliers Abisaï, Sibbechaï et Benaja apportant de l'eau au roi David"; "Jeune fille et la Mort" de Hans Baldung Grien, Pyrame et Thisbé" de Niklaus Manuel Deutsch; la "Résurrection du Christ d'Altdorfer. Autre point fort du musée: un ensemble rare de peintures et de dessins de ceux que l'on a appelé les "peintres lansquenets". Urs Graf, Manuel
Deutsch,Hans Leu suivaient les mercenaires. Leurs scénes de batailles et paysages, rendues dans un style âpre et dur, sont trés recherchés.
La peinture des Holbein est sans doute la plus représentée au musée avec les délicats portraits de jeunes hommes peints par Ambrosius,l e Christ mort" de Hans Holbein le Jeune et sa longue suite de portraits.
Il faudra ensuite attendre le XVIII e siècle pour que les activités du musée de Bâle reprennent grâce aux nouvelles donations.
En 1859, le peintre bâlois Samuel Birmann lègue ses oeuvres. Sa fondation privée met à la disposition du musée des possibilités d'achat permettant une poli tique d'acquisition plus systématique.
Cinquante ans plus tard, la ville devait contribuer à ce choix par une subvention annuelle. Le plus éclectique des musées:
C'est dans le riche quartier culturel de la cité qu' est situé aujourd'hui le musée des Beaux Arts, à quelques mètres, on peut voir la Cathédrale romane puis les musées historique et d'ethnographie, plus bas, la Kunsthalle, qui organisent régulièrement des expositions tournantes d'art contemporain. A côté, le théatre et la salle de concerts.
Le musée des Beaux Arts est un édifice impression nant, sorte de cube blanc, pourvu d'arcades en façade. Au delà, une grande cour carrée remplie de sculptures de Rodin et Calder. L'entrée du musée se fait par une baie vitrée, l'intérieur est lumineux. Les salles d'exposition sont distribuées sur deux étages autour de la cour. On retrouve un souci de clarté dans l'accrochage des oeuvres. La présentation est à la fois chronologique et par écoles. La visite du musée est trés agréable, tout est prévu pour le plaisir du visiteur. Contrairement au Louvre, peu d'oeuvres sont représentées, mais toutes ont été choisies pour leur qualité parfaite.
Les cadeaux de Picasso:
C'est dans ce bâtiment résolument moderne que l'art du XIX et XX e siécle allait pénétrer. En 1940, le legs Emmanuel Hoffmann enrichit le musée avec les premières oeuvres de Braque, Mondrian, Arp. En 1967, l'un des plus beaux Picasso figuratifs "l'arlequin assis" est sur le marché. Le musée ne disposant pas de la somme nécessaire:8,4 millions de francs, décide d'organiser une "fête des mendiants" où jeunes et vieux firent des collectes dans les rues. A Mougins, Picasso, touché par cette démarche, offrit au musée quatre tableaux de diverses périodes de son oeuvre. Peint en 1923 " l' Arlequin assis rappelle la production des années 1905. Ce retour à un dessin élégant et scrupuleux, à un art réaliste aprés l'expérience cubiste, est bien dans la nature de Picasso, génie multiforme, capable d'accomoder tous les styles dans un langage moderne et personnel.
L'intérêt des Bâlois pour leur musée est toujours aussi vif: le musée organise régulièrement des expositions pour présenter au public des oeuvres que l'on se propose d'acheter.
Jean DELAUNEY