ATILA (1931-1987)

ATILA Biro, né Attila Bíró le 20 mars 1931 à Budapest et mort le 22 mars 1987 à Paris, est un architecte et peintre hongrois, naturalisé français.

Attila a étudié au Lycée français de Sarrebruck. Souhaitant déjà devenir artiste peintre, il se rend à Paris où il commence ses études d’architecture en 1951 à l’École des beaux-arts de Paris, à l'atelier Pingusson. Il entre cependant en 1953 à l’École supérieure technique de Stuttgart où il suit les cours de l’architecte Günter Behnisch. Il prend dans le même temps des cours de peinture auprès de Willi Baumeister. Il fait également partie de cercles philosophiques et esthétiques réunis autour de Max Bense, et suit enfin les séminaires d’histoire de l’art de Hans Wentzel. Grâce à son amitié avec Georg Karl Pfahler, il participe à la fondation du « Groupe des Onze » dont font partie Friedrich Sieber et Günther Kirchberger. La première exposition du groupe se tient en 1957 à la Galerie 17 de Munich. Elle est bientôt suivie d’autres à Londres (New Vision Center Gallery), Bruxelles (Galerie Les Contemporains), Rome (Galleria La Tartaruga) et de nouveau à Londres (Drian Gallery). C’est par la rencontre en 1959 des peintres américains de l’abstraction informelle Paul Jenkins et Sam Francis qu’il trouve la voie qui demeurera la sienne, celle d’une libre figuration structurée par le chromatisme de l’arc-en-ciel. Au bord du lac de Saint-Cassien (Var), l’artiste trouve en ce second lieu les conditions de travail les mieux appropriées à sa technique de l’aquarelle (pré-humidification du papier, séchage des œuvres au soleil). Des annotations au dos d’aquarelles restituent qu’il aimait aller chercher l’inspiration jusqu’en Italie. Atila s’est également intéressé à la lithographie et à l’eau-forte, le nombre de gravures sur cuivre qu’il réalisa à Nanterre étant évalué à une centaine d’œuvres réparties sur deux périodes essentielles, 1964-1965 et 1980-1981. Il exposa ses œuvres lors d’expositions personnelles à Paris, Rotterdam, Zurich, Stuttgart, Bruxelles, Göteborg et Amsterdam, etc. En 1970, il obtint la nationalité française. De 1958 à 1973, il participa à des projets pour le quartier d’affaires de La Défense à Paris. Une vingtaine de musées ont fait l’acquisition de ses œuvres.

Il a réalisé des expositions personnelles, en 1965 à Galerie Delta à Rotterdam (catalogue écrit par Gérald Gassiot-Talabot), en 1965 à la Galerie Jacques Massol à Paris (catalogue écrit par Yvon Taillandier), en 1970, à la Galerie Veranneman à Bruxelles, de 1971 à 1977, à la Galerie Rive Gauche à Paris (catalogue écrit par Jean-Jacques Lévêque), en 1972 à la Galerie Thot à Avignon, au Centre culturel Pabl Neruda, à Corbeil-Essonnes (catalogue avec texte L’arc-en-ciel d’Atila écrit par Raoul-Jean Moulin), en 1975  au Musée des beaux-arts de Calais, à FIAC à Paris, de 1975 à 1995 à Galerie Convergence, Nantes (Jean et Jeannette Branchet). 1976-2001: Galerie Geiger, Konwestheim et Constance, de 1976 à la Fondation Veranneman à Kruishoutem, de 1976 à 1978 à la Galerie Ado à Bonheiden-Anvers (catalogue avec texte Atila superbe et menaçant écrit par Alain Bosquet), de 1976 à 1978, à la Galerie Cavalero à Cannes, en 1980 à Galerie Ado à Bonheiden-Anvers (catalogue écrit par Pierre Garnier), en 1981 à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour dans Le Mans (catalogue écrit par Serge Nikitine), en 1981 au Landesmuseum à Oldenbourg, en 1982 à la Maison des arts, centre d’action culturelle à Montbéliard, en 1984 à l'Institut français d’Athènes (Grèce), au Forum des Halles à Angers, en 1985 au Musée d’art moderne à Villeneuve-d’Ascq avec John Christoforou et Bengt Lindström (catalogue écrit par Michel Faucher), en 1987 à la Galerie nationale hongroise à Budapest, en 1988 à la Galerie Geiger à Komwestheim (rétrospective, catalogue avec texte Esquisses pour Atila écrit par Max Bense), à la Galerie d’art de l’Hôtel Astra à Paris (plaquette avec texte Atila ou la peinture d’un grand seigneur barbare et cultivé écrit par Pierre Brisset), en 1991 à la Maison des Princes à Pérouges (catalogue écrit par Gabrielle Boyon), de 1991 à 1995 à la Galerie Convergence à Nantes, en 1996 à la Galerie Alain Margaron à Paris, en 2001 à la Galerie Geiger à Constance, au centre d’art et de culture à Meudon, en 2004 au Musées des Beaux-Arts d’Ostende et Wapenplein, en 2006 au Grand théâtre d’Angers (rétrospective), en 2012 à l'Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil (rétrospective), en 2013 à la Galerie Atelier 28 à Lyon, De soleil et d’eau.

Il a également participé à des expositions collectives en 1960, à la Galerie Denise Breteau à Paris (avec, entre autres, Peter Saul), en 1964, au Musée d’art moderne de la ville de Paris, Mythologies quotidiennes (la Nouvelle figuration), en 1965 à la Galerie Creuse à Paris, la Figuration narrative dans l’art contemporain, de 1966 à 1987 au Grand Palais à Paris, avec une participation régulière au Salon de Mai et au Salon Grands et Jeunes d’aujourd’hui. 1976: Mythologie de l’image contemporaine (Atila Biro, Guillaume Corneille, Maryan S. Maryan, Bernard Rancillac, Hugh Weiss, Centre Régional d’Art Contemporain au Château du Tremblay à Fontenoy, en 1992 au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale à Paris, avec De Bonnard à Baselitz pour dix ans d’enrichissements du cabinet des estampes, en 2002 pour la Ville d’Angers sur Les artistes hongrois en France, en  2003 dans la Ville d’Angers pour le Trésors du XXe siècle dans les collections angevines, en 2005 au Conseil général de Maine-et Loire à Angers pour les Grands formats, en 2009 au Département de Maine-et-Loire, en l’Hôtel Bessonneau d’Angers à Anjou-Hongrie, 2011 dans la Ville de Tihany en Hongrie, une exposition collective Veszprém-Anjou, de janvier à mai 2015, au Musée de Tessé dans Le Mans pour l'exposition Traits Portraits (le portrait dans les collections du musée).

Il a remporté le prix Europe en 1969.

Il a reçu plusieurs commandes publiques (sélection parmi une cinquantaine), à Paris au Forum des Halles, pour réaliser plafond du centre commercial, à La Défense pour Le sculpteur de nuages réalisé sur un mur en lave émaillée de 4, 58x10, 90m (50 m2) sur le parvis de la Défense 2 (terrasse des reflets, près tour ALG), à Corbeil-Essonnes dans salle des fêtes du centre culturel Pabl Neruda pour réaliser le Voyage interstellaire, une huile sur toile de 1,95x2,55m, à Dunkerque, dans le collège Lucie Aubrac pour réaliser Les cerfs-volants, une huile sur toile de 1,95x3,65m et sur mur courbe 1,60x74,5m il peint en arc-en-ciel, à Wattignies pour le groupe scolaire Guillaume Apollinaire afin de réaliser Les génies de l’eau, une fresque murale de 3x3,80m, Le Rheu pour le collège Georges Brassens afin de réaliser La statue, Les ailes de feu, Kali, Le dompteur d’écume, 4 panneaux émaillés, mesurant 2,25x2,18m chacun, à Epone, collège Benjamin Franklin pour réaliser des Têtes en bois peint et mobiles, à Mont-de-Marsan au lycée d’enseignement professionnel pour créer La statue de 2,8x1,8m et Les naufragés de 1,95x1,95m, deux stèles recouvertes de mosaïque, à Reims à la cour d’appel, à Nantes au CCAS pour réaliser Icare la tentative de faire étoile, une fresque en tôle émaillée mesurant 9x3,5m, à Dieppe au Centre d’action culturelle Jean Renoir pour réaliser une fresques murales, à Bray-Dunes au collège Septentrion sur panneau mural et quatre autres murs en brique, à Torcy au collège Louis Aragon pour réaliser En orbite, qui est 12 huiles sur toile sur la coupole de la bibliothèque, à Colombes à la bibliothèque de Jacques Prévert pour créer A la recherche de sa page natale, une tôle émaillée mesurant 2,38x3,95m, à Dunkerque, au lycée d’enseignement professionnel sur deux murs du hall mesurant 2,26x4,53m et 2, 26x4,70m et stèle recouverte de mosaïque en extérieur de 3,80x1m. A Meaux au tribunal de grande instance dans la salle d’audience civile n°5 pour réaliser L’homme-cerveau d’un seul regard l’éclairerait (Gérard de Nerval), qui est une huile su toile de 2,68x5,64m, à Zeldeghem en Belgique, à Limoges à la Direction régionale France-Telecom sur les panneaux muraux et sculpture hall d’entrée, à Manama (Bahrein) à l'ambassade de France pour réaliser des fresques murales de la salle de réception et pour Air France pour les cabines première classe Airbus 14 panneaux de 1,30x1,18 chacun ont été réalisés.